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Mais ce qui fait que, longuement,
Dans ta présence je m’abîme
Et je goûte un frémissement
Sacré, douloureux et sublime,

C’est de voir qu’un peu, chaque jour,
Ton front de ton rêve a la trace,
Et que, chaque heure, ton amour
Plus avant rentre dans ta face,

C’est, grâce à cet amour, de voir
Se préparer dans tes prunelles
Qui doivent mourir, quelque soir,
Les larmes qui sont éternelles…