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Oh ! rien ne le distrait de son amour de lui,
Le monde peut crouler dans un vaste désastre,
Calme, il continuera de se voir, dans la nuit,
Avec ses beaux yeux d’astre.

Il est toujours lui-même ainsi que le ruisseau
Qui, doux, se perpétue à jamais dans sa course,
Et qui porte à la mer, avec sa dernière eau,
Le cœur bleu de sa source.

La beauté ne lui cause aucun étonnement,
Il lui rit comme à ceux qu’on vient de reconnaître,
Elle fut tout en lui dès le premier moment
Qu’il eut le souffle et l’être.

Il se donne, à son gré, du ciel, du jour, du soir,
Il est entier dans la douleur, dans l’allégresse,
Il est, tout à la fois, le raisin, le pressoir,
Et la cuve et l’ivresse.

Il ne craint pas la mort en sa pleine clarté,
Rien ne peut être à lui terreur, mal ou défaite,
Il s’est fait du divin et de l’éternité
Par son heure parfaite.