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À LA LAMPE


Protège-moi, lampe sage,
Contre la route et l’étang
Et contre le paysage
Où l’étoile va flottant.

Garde-moi de la rivière
Qui galope après son cœur,
Du sabbat de la sorcière
Et du pas du voyageur.

Les bois sont si pleins d’embûches
Lorsque sommeillent les fleurs,
Et que des chapeaux des ruches
Se coiffent les enchanteurs !…

Garde-moi, lampe jolie,
Des doigts roses des glaïeuls,
Et de la mélancolie
Qui parfume les tilleuls.