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À MES VERS


Ah ! frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie.
Musset.


Jaillirez-vous, bientôt, de mon cœur, mon génie,
Plongerez-vous, bientôt, dans les vagues des cieux ?…
Puisque j’ai la douleur, il me faut l’harmonie,
Mes vers sont aussi vrais que les pleurs de mes yeux.

Oh ! quand donc serez-vous sublimes, mes poèmes ?
Quand vous écrirez-vous sur les murs des cités,
Et quand donnerez-vous aux tours vos diadèmes,
Aux eaux votre cours large et vos bruits enchantés ?…

Quand éveillerez-vous un auguste délire,
Dans l’âme des humains quand mon âme entrera ?…
Quand serez-vous si forts, si poignants que ma lyre
En deviendra divine ou bien se brisera ?…