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Rêve délicieux !… Tu m’offris ta main bonne,
Et tu me relevas avec tant de douceur
Que je croyais mourir sur des roses d’automne,
Dans un peu de soleil et dans tout le bonheur,
Pour ce rêve, vois-tu, pour lui, je te pardonne !…

Je sentis, tout à coup, tes deux bras m’entourer,
Tu me tins longuement sur ta poitrine tiède,
Ton sourire était beau, triste et comme altéré…
À cause de ce rêve, ô cher, je te possède
Et je ne mourrai pas sans t’avoir respiré !…

Bas, tout bas, tu me dis cette chose inouïe :
« Mais moi je t’aime aussi… » Puis, je ne sus plus bien…
Les rêves sont si fous !… Je sentais, éblouie,
Que ton souffle essayait de ranimer le mien
Et que, contre ton cœur, j’étais évanouie…

Les rêves sont si fous !… Je me sentais souffrir
D’une trop grande joie et d’une ardeur sacrée,
Mon bonheur me tuait et ne pouvait tarir…
Tu parlais… mais en vain… Je sentais, enivrée,
Que, contre ton cher cœur, je venais de mourir…