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L’avenir m’offrira de si sublimes charmes…
Mon silence attendri dira que j’ai souffert,
Et, chargé de douleur, de pensée et de larmes,
Mon regard sera doux à force d’être amer.

Mon destin partira de cette heure éperdue
Où, tout bas, dans la nuit, je vous ai dit adieu,
Et je prierai pour vous, sûre d’être entendue
Et comprise par Dieu… »

Ainsi je vous parlais, tantôt, dans la lumière,
Le bel été mourant rayonnait dans mes mots,
De l’or voguait… J’avais les yeux purs, l’âme fière,
Et le vent m’exaltait comme un cri de héros !…