Page:Picard - L Instant eternel.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Non, point de désespoir misérable et farouche,
De stérile regret, de dépit véhément,
Soyez, quand vous souffrez, la forêt qui se couche
Et répand son parfum dans ce beau mouvement.

Ah ! le meilleur de vous, pauvre âme, c’est vos larmes,
Eh bien ! jusqu’à l’extase, au fond des soirs passés,
Au bord des soirs présents, pleins de douloureux charmes,
Ma belle âme, aspirez l’odeur des pleurs versés…

Devenez sage, juste, afin que nulle offense
Ne soit faite par vous à votre amour si cher,
Vivez dans le devoir, l’orgueil et l’innocence,
Mon âme, méritez d’avoir autant souffert…