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J’épuisai tous mes pleurs et toute ma sueur,
Parfois, mes yeux n’étaient qu’un reste de lueur…
Et tout cela — Seigneur, pardonnez à mon âme !… —
Car l’amour habita mes bras ouverts de femme,
Dénoua mes cheveux dans un vent inconnu,
Et se montra comme il se montre : triste et nu…
Cela, car je connus un seuil modeste et sage,
Parce que j’ai chéri le contour d’un visage,
L’âme silencieuse et tiède d’un regard,
Un homme simple, fier qui m’oublia, peut-être,
Mais que je vis, entre autres fois, grave et sans art,
Tout sérieux, me contempler de sa fenêtre !…