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HYMNE AU BIEN-AIMÉ


Ô jeune corps de joie où la splendeur circule,
Je te glorifierai dans la vague du blé,
Dans les grands horizons, lorsque le crépuscule
Ouvre une route bleue au silence étoilé.

Ô jeune fleur de vie, ô chair pure et sacrée,
Ô corps du bien-aimé, je te louerai le jour,
Lorsque la terre boit la lumière dorée,
Quand le soleil est beau comme un rire d’amour.

Je te retrouverai dans les vignes ardentes,
Dans la mûre si lourde aux doigts de la chaleur,
Dans le parfum du foin et des roses brûlantes.
Et dans le tiède sol et dans les fruits en fleur.

Je te désirerai dans les plantes de l’ombre,
Je te savourerai dans le pain du matin,
Je boirai ta douceur au cœur de la nuit sombre,
Et, dans le fleuve beau, je verrai ton destin.