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De science et de rêve emplissant nos paroles,
Dans des après-midi nous parcourrons les prés,
Les fleurs aspireront les pollens enivrés
Quand l’âme de Linné chante dans les corolles…

Nous suivrons, droits et purs, le destin ingénu,
La Grèce apparaîtra quand vous tiendrez un livre,
Et quand je porterai, dans le soir bon à vivre,
Une amphore d’albâtre au creux de mon bras nu.

Comme en une vallée, un magnifique chêne,
Je vous veux, à la fois, paisible, audacieux…
Ah ! vous serez si beau, quand, dans l’onde sereine,
Vous ferez avec l’aigle une ombre sur les cieux !… »