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Des troupeaux passeront dans la trompe qui sonne,
Des feuilles danseront sous les pieds du berger,
Nos bras d’heureux amants béniront le verger
Roux de miel, de rayons, de fruits mûrs et d’automne.

Nous serons sains et forts et, dans notre maison,
Chantera le travail avec sa voix sonore…
Nous nous revêtirons de silence et d’aurore
Et d’un beau vêtement semblable à la saison.

Vous avez consenti d’une larme infinie…
Vous souriez à Dieu de pleurer dans mes bras…
Écoutez, de son lent, de son céleste pas,
La lune, sur les eaux, qui fait, de l’harmonie…

Le silence s’écarte au passage des chars
Et se referme…
Et se referme…Ô solitude !…
Et se referme… Ô solitude !…Je vous aime…
Votre cœur a donné son battement suprême
Et toute la nuit bleue entre dans vos regards… »



J’ai dit : « Protégez-moi !… Soyez le vrai, le maître,
Car une âme de femme est une âme d’enfant,
Elle aime le grand geste absolu qui défend
Et les yeux sérieux qui souriront, peut-être…