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Je suis ton bien-aimé… Viens, nous nous aimerons,
En nous prenant les doigts, en effleurant nos fronts,
Notre âme en sera tout enfuie…
Nous serons la forêt mêlée à la forêt,
Je serai le grand vent, tu seras le muguet
Et puis, encor, la douce pluie…

Je suis ton bien-aimé… Ton maître sans courroux,
Celui que tu verras, égal, pensif et doux,
Entrer, tous les soirs, dans ta couche,
Celui qui te lia contre lui, sans retour,
Car il fut le premier qui, dans un cri d’amour,
Apprit à ta bouche, la bouche… »