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La vigne, avec son poids de sève, s’est penchée,
Des tilleuls est tombé le parfum du soleil,
Et la terre du soir, amoureuse, est couchée
En attendant l’haleine et l’ombre du sommeil…

Le voici ce baiser qui nous tient en extase,
Suspend et précipite, à la fois, notre cœur,
Il semble que ta bouche avec la mienne écrase,
Ô cher, de la douceur contre de la douceur…