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Je vous ai haï, vous, ô vous…
Et, cependant, quand, dans ce drame,
J’ai cherché, le cœur en courroux,
Ce qui peut venger une femme,
Lorsque j’ai désiré vous voir,
Pour moi, l’amour que je vous donne,
Cet amour plein des cris du soir,
Et du silence de l’automne,

Cet amour plus désespéré
Que l’océan dans un naufrage,
Cet amour qui m’a fait pleurer
Toute l’âme sur le visage…
Oh ! mon bien-aimé, ce fut trop…
Je frémis… Et, peureuse et tendre,
J’ai, soudain, dans un grand sanglot,
Eu le geste de vous défendre…