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Par la grenade ouverte et par la tiède brise,
L’âme de Salomon et ses yeux d’orient,
Et par les bergers grecs, ivres, nus et riant,
Par l’Olympe et Junon, par l’Espagne et la flamme,
Et parce que, jadis, une autre jeune femme,
Dans le roman si tendre où se verse mon cœur,
Passa dans son jardin et cueillit une fleur…

Bien-aimé, tout cela sera ma divine heure
Quand vous voudrez franchir le seuil de ma demeure,
Bien-aimé, tout cela qui fut si grand, si doux,
Sera le soir d’amour que nous vivrons, peut-être,
Notre aveu, le baiser, le rêve à la fenêtre,
Et mon silence de plus tard, à vos genoux…