Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ainsi successivement, de la même manière, plusieurs autres cimetières ; et enfin, en 1790, au moment où la révolution venait, comme un torrent, renverser tous let usages, un décret de l’assemblée nationale ordonna à toutes les villes et villages d’abandonner les anciens cimetières pour s’en créer de nouveaux hors de leur enceinte, et défendit d’enterrer désormais les morts dans l’intérieur des églises. Ce décret, dont le but était sage, mais dont l’exécution fut insensée, servit de prétexte à toutes ces barbares dévastations, qui eurent lieu, en 1793, et qui firent disparaitre du sol de la France une foule de monumens aussi précieux, sous le rapport de l’art, que sous celui des grands souvenirs qu’ils rappelaient.

Depuis cette époque, trois grands cimetières furent établis hors de Paris, pour suppléer à la suppression de ceux qui étaient dans l’intérieur. Ces cimetières sont ceux de Montmartre ou du Champ du Repos, du père La Chaise ou de Mont-Louis, et de Vaugirard. Il en est un quatrième, appelé de Sainte-Catherine, qui est encore dans l’enceinte de Paris, mais que l’on promet de faire disparaitre aussi bien que les autres. Nous allons en parler successivement, en faire la description, et mentionner les tombeaux les plus remarquables qui s’y trouvent.