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Sous ce marbre repose une épouse chérie ;
Chez qui la beauté fut à la sagesse unie :
Elle vécut trop peu ; le sort, le cruel sort,
Sans pitié, la poussa sous la faux de la mort,
Hélas ! dix jours après qu’elle eut donné la vie
A sa fille du nom de Françoise-Eugénie.
Oh ! combien ses enfans lui valurent de fleurs !
Sur sa tombe, passant, verses, verses des pleurs.

Sur la façade du nord, sont également trois bas-reliefs, sur une plaque de bronze. Celui de gauche représente un jeune rosier, dont une faux, qui est au pied, vient d’abattre la principal fleur. Au bas est écrit :

Du moins épargne mes enfans.

Une chouette on hibou occupe le bas-relief du milieu, et cette inscription se lit au-dessus :

La sagesse eut pour moi des charmes.

Le bas-relief de droite représente, au ciel, le triangle céleste, symbole de la divinité ; les rayons qui partent de ce triangle se dirigent sur un tombeau, dont le frontispice porte : D. O. M., et un papillon, aux ailes légères, image allégorique de l’ame de la défunte, monte lentement sur l’un de ses rayons. Au bas de ce dernier sujet, exécuté avec beaucoup de grâce, est écrit :

Au ciel les regrets m’accompagnent.

Enfin, sur le marbre de cette façade, aussi en lettres d’or, se lit cette dernière inscription :

L’ange de la mort veille sur cette enceinte ;
Mortel, respecte le dernier asile de ton semblable.


XXVIII. Non loin de ce dernier tombeau, un peu en des-