§ 118. Une voyelle peut se distinguer d’une autre voyelle par divers caractères : par le timbre, résultant de plusieurs éléments : hauteur du point d’articulation, position en avant ou en arrière de celui-ci, ouverture ou arrondissement des lèvres ; par la durée, l’absence ou la présence de nasalisation, la tension.
De ces caractères les deux premiers seuls donnent lieu à des oppositions significatives, la nasalisation et la tension des voyelles étant déterminées extérieurement, et n’ayant, en conséquence, pas de valeur sémantique.
§ 119. Timbre. — Une classification des voyelles du parler à cet égard est rendue malaisée par la multiplicité des types, au reste mal différenciés. On peut distinguer cependant les variétés suivantes (nous plaçons de part et d’autre d’un / les voyelles respectivement étroites et larges) :
Voyelles | ||||
d’avant | mixtes d’avant |
mixtes d’arrière |
d’arrière | |
Hautes | i(꞉)/ɪ(꞉) | ï | u꞉/ᴜ(꞉), λ | |
Mi-hautes. | (ì꞉) | ɩ | ||
Moyennes. | e(꞉)/ᴇ | (ë)/ᴇ̈꞉ | ö | o(꞉) |
Basses. | ɛ | ə | o̤, ɔ, ʌ | |
Ultrabasses. | α | (ä) | a, ɑ, (ᴀ) |
Les voyelles placées entre parenthèses sont celles qui n’apparaissent que comme premier élément de diphtongue ; ɩ et ə sont des voyelles lâches.