Voyelles brèves en finale de mot. — Normalement, ces voyelles sont atones, le parler évitant les voyelles brèves toniques à la finale (§ 289). Après consonne palatale, on a une voyelle de la série I : tʹᴇ(h) (te) « chaud » ; tɪlʹɩ (tuille) « supplément » ; après consonne vélaire, une voyelle de la série II : bɑ(h) (ba), plur. de bo꞉ (bó) « vache » ; bɔgə (bogadh) « courber, amollir ».
§ 109. Voyelles brèves a l’initiale du mot : Devant consonne palatale. — On peut avoir :
1° Une voyelle de la série I : imʹərtʹ (imirt) « jouer » ; ᴇlʹɩ (eile) « autre » ; αrʹɩ (aire) « soin, attention » ; ɩʃtʹαꞏχ (isteach) « dedans (avec mouvement) ».
2° Une voyelle de la série III, mais dans ce cas, il y a tendance a substituer à cette voyelle une voyelle de la série I : ɪʃg̬ʹɩ et iʃg̬ɩ (uisge) « eau » ; ɛbʹⁱrʹɩ (oibre) « de travail (gén.) » ; ödʹəs ou ᴇdʹəs, ou ɛdʹəs (oideas) « ordonnance » ; ahɩnʹɩ ou αhɩnʹɩ (aithne) « connaissance ».
§ 110. Devant consonne vélaire. — On peut avoir :
1° Une voyelle de la série II : ᴜχt (ucht) « giron » ; ɔkᵊrəs, o̤kᵊrəs (ocras) « faim » ; ɑrəm (arm) « arme » ; ərɑ̃꞉n (arán) « pain ».
2° Une voyelle de la série IV, mais, dans ce cas, il y a tendance à substituer à cette voyelle une voyelle de la série II : ïməl (imeall) « bordure », ou λməl, ou ᴜməl ; ɩnʲ λmərkə (an iomarcadh) « trop », mais plutôt ᴜmərkə (sans l’article) que λmərkə ; αsb̬ə, ou ɑsb̬ə (easba) « manque ».
On voit que, quel que soit le nombre des variétés vocaliques que possède le parler, en une position donnée seul un petit nombre de variétés nettement différenciées est possible. De plus, en l’absence d’éléments consonantiques déterminants, plusieurs variétés tendent à se confondre.