əmaꞏχ (amach) « dehors » ; ɑχ (acht) « mais » ; brᴜꞏəχ (bruach) « rivage » ; et toute une série de noms et d’adjectifs en ‑aꞏχ ou ‑əχ, selon que l’accent porte ou non sur la finale (cf. pour plus d’exemples § 261).
χᴜ꞉hə (cúcha) « vers eux », à côté de χᴜ꞉χə (ici la tendance à la dissimilation a secondé la tendance à l’ouverture) : gɑh e꞉nʹɩ (gach éinne) « chacun » à côté de gɑχ e꞉nʹɩ ; tʲɑ̃ŋgəhə (teangacha), plur. de tʲɑ̃ŋgə (teanga) « langue », à côté de tʲɑ̃ŋgəχə et, en général, divers pluriels en ‑əhə (‑acha) pour ‑əχə.
Inversement on a parfois χ, concurremment avec h, là où on attendrait h. Ainsi dans gə brɑ꞉χ (go bráth), régulier pour gə brɑ꞉h, et dans kɑnəχᴇ̈꞉v (cad n‑a thaobh) « pourquoi ? » à côté de kɑnəhᴇ̈꞉v.
də χʺrʹᴇtʹ ʃeꞏ (do chreid sé) « il crut », de kʺrʹᴇdʹimʹ (creidim) « je crois » ; lɑ̃꞉v χʺlʹe꞉ (lámh chlé) « main gauche », de kʺlʹe꞉ (clé) « gauche » ; ɑnəχʺnʹαstə (anachneasta) « très poli », de kʺnʹαstə (cneasta) « poli ».
Tous mots que nous transcrivons régulièrement avec χ : də χrʹᴇtʹ ʃeꞏ, etc.
S’articule comme χ, mais est sonore ; ǥ s’apparente à la spirante allemande dans tage. Le degré d’ouverture est approximativement le même que pour initial, c’est-à-dire plus grand que pour la spirante correspondante allemande, sans que l’impression acoustique cesse cependant d’être distincte de celle produite par un h sonore.
ǥ apparaît en contact avec des voyelles ou avec des consonnes vélaires, mais seulement en position initiale et, là même, seulement comme alternance grammaticale de d ou g.
Il existe une variété avancée de ǥ que l’on pourrait noter par ǥʺ,