des alvéoles (c’est-à-dire un peu plus haut que dans le cas des dentales vélaires). Le dos de la la langue est soulevé, quant à sa partie avant, dans la direction de la position i. Il s’agit donc, non de palatales véritables, mais de sons palatalisés.
Devant voyelles d’arrière ou mixtes d’arrière on entend après l’explosion un glide palatal j.
Les lèvres se règlent quant à l’ouverture sur les phonèmes avoisinants, mais avec tendance à être tendues sur les dents, les coins de la bouche étant ramenés en arrière.
tʹ est une occlusive dentale, sourde, forte et palatalisée ; tʹ est normalement aspiré, sauf quand il est précédé de ʃ ou χ. Après lʹ, nʹ, la palatalisation est très réduite.
Là où tʹ est suivi du glide palatal j, celui-ci est assourdi par l’aspiration.
tʹ se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales, ainsi qu’après r ou χ.
tʹi꞉rʹ (tír) « terre » ; tʹinʹɩ (teine) « feu » ; tʹëinʹ (teinn) « douloureux » ; tʹehə (teiche) « fuir » ; tʹαs (teas) « chaleur » ; tʲo꞉rə (teóra) « limite » ; tʲλv (tiubh) « touffu » ; ʃtʹiꞏəl (stiall) « coup » ; ʃtʲᴜ꞉rᴜ꞉ (stiúrughadh) « diriger » ; tʹrʹiꞏəl (triall) « voyage » ; tʹigʹ tʹαχ nɑ꞉ ɑ꞉ⁱtʹrʹəv (tigh, teach ná áitreabh) « aucune espèce d’habitation» ; ɩnʹ tʹimʹɩnʹi꞉ (an t‑imshníomh) « le souci » ; ɩnʹ tʹαnəvʹαn (an tseanbhean) « la vieille femme ».
bʹrʹi꞉ʃtʹɩ (bríste) « pantalon » ; kəlɑ꞉ʃtʹɩ (coláiste) « collège » ; lʹᴇtʹɩ (leite) « porridge » ; kətʹi꞉ᵊntə (coitcheannta) « usuel » ; lʹitʹɩrʹ (leitir) « lettre » ; tɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ (táinte) « troupeaux » ; cf. is fʲɑ꞉r ən tlɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ nɑ꞉ nə tɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ ɛr χno̤k (is fearr an tsláinte ná na táinte ar chnoc) « mieux vaut la santé que des troupeaux sur la colline » ; gʷɪtʹɩ ʃeꞏ (goidfidh sé) « il volera » de gʷɪdʹɩmʹ (goidim) « je vole » ; gʷɪtʹəhə (goidthe) « volé ».
αtʹ (ait) « bizarre » ; katʹ (cait), gén. de kɑt (cat) « chat ».
§ 31. tʹ avec palatalisation réduite ; kʹigʹɩlʹtʹ (cigilt) « chatouiller » ;