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La syllabe

vu qu’il existe deux types de diph­tongues ; d’ouverture décrois­sante : ᴀᴜ, ɔᴜ, a, ᴀɪ, ai, etc. et d’ouverture crois­sante (« fausses diph­tongues ») : i·ə, i·ɛ, ᴜ·ə, ᴜ·ɛ, ì:a. On sait que c’est sur la première partie de la diph­tongue que porte l’accent, à part quelques cas où se manifeste une tendance à faire passer l’accent sur la deuxième partie (cf. §§ 204 et 211).

Il en résulte que, dans les syllabes compor­tant une diph­tongue d’ouverture crois­sante, l’accent ne coïncide pas avec l’ouverture maximum, et est par ailleurs situé aussi près que possible du début de la syllabe.

§ 258. Durée de la syllabe :

Au point de vue de la durée, comme au point de vue de la consti­tution, la syllabe varie consi­dérable­ment en raison de la fréquence des groupes consonan­tiques, des oppo­sitions quanti­tatives qu’offre le système vocalique et du fait qu’une voyelle longue peut être suivie de groupes consonan­tiques aussi bien qu’une voyelle brève. Des exemples comme ceux-ci, où la division des syllabes coïncide avec celle des mots tɑ:ⁱmʹ ɛ sg̬rʹi:ᵊv' (táim ag scríobh­adh) « j’écris » ; ə sb̬lᴀᴜŋk (an splannc) « l’éclair » donnent une idée de la variété de forme et de l’inégalité de durée que présen­tent les unités sylla­biques du parler.