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fut vainqueur. — Démarétus fut, à la LXVe olympiade, le premier qui remporta une couronne à la course armée ; je crois qu’il était de Héra. — A la CXLVe olympiade, on admit des garçons au prix du pancrace : je ne sais pour quel motif on introduisit si tardivement cet exercice qui était déjà en honneur chez d’autres peuples ; il fut en effet établi à une époque rapprochée de nous, lorsque déjà l’Égypte avait des couronnes pour ces concours ; aussi la victoire fut-elle remportée par des Égyptiens. La ville de Naucratis fut acclamée, l’Égyptien Phédimus ayant triomphé. — A mon avis, de tels exercices n’auraient pas été ainsi introduits successivement dans les concours, et n’auraient pas été en honneur chez les Éléens et chez tous les Grecs en général, si la gymnastique n’avait pas fait de ces exercices un objet d’étude, et ne les avait mis en pratique ; car ces victoires remportées par les athlètes ne tiennent pas moins à l’intervention des gymnastes qu’à celle des athlètes eux-mêmes.

14. Quelle opinion faut-il donc adopter sur la gymnastique ? Quelle autre, si ce n’est de la tenir pour une science (cf. § 1) composée de médecine et de pédotribie (éducation physique des garçons), science plus complète que la pédotribie et ne formant qu’une partie de la médecine ? J’exposerai jusqu’à quel point elle participe de chacune de ces sciences. Le pédotribe indiquera quelles sont les espèces de manœuvres dans la lutte, enseignant les temps opportuns pour agir, réglant les élans et la mesure des mouvements, de quelle manière on se met en garde,