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lutte debout est elle-même flexueuse ; c’est à cause de cela que les Éléens pour le concours le plus conforme à l’art gymnastique, ont réglé la récompense en s’en tenant, peu s’en faut, à la difficulté des exercices préparatoires.

12. Tous ces exercices n’ont pas été introduits simultanément dans les concours, mais l’un après l’autre furent inventés et mis en pratique par la gymnastique ; autrefois, en effet, jusqu’à la XIIIe olympiade, les Jeux olympiques se composaient uniquement de la course simple (stade) ; trois Éléens, sept Messéniens, un Corinthien, un Dyméen, un Cléonéen, chacun dans une olympiade différente, remportèrent la victoire ; mais jamais le même vainqueur ne fut couronné deux fois. — A la XIVe olympiade, où commença la course redoublée (diaule), Hypénus l’Éolien remporta la victoire. Après cela vint le concours de la course longue (dolique) ; le vainqueur fut le Spartiate Acanthus. — La XVIIIe olympiade vit établir le pentathle et la lutte des hommes faits ; les vainqueurs furent, pour la lutte, Eurybate de Lusia, et pour le pentathle, Lampis le Lacédémonien. D’autres disent qu’Eurybate était également Spartiate. — La XXIIIe olympiade appela les hommes au pugilat ; Onomastus de Smyrne, qui excellait dans cet exercice, remporta la victoire ; il attacha ainsi le nom de Smyrne à un beau fait, car Smyrne surpassa à la fois toutes les cités ioniennes et lydiennes de l’Hellespont et de la