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proclame que les jeux où l’on attribue des prix ont cessé, et que la trompette annonce les travaux de Mars en appelant les jeunes hommes aux armes. Cette proclamation enjoint aussi d’enlever l’huile et de la porter au loin, puisqu’il s’agit, non plus de s’oindre, mais précisément d’avoir cessé de s’oindre.

8. On regardait comme les meilleurs athlètes en armes les gens de Platée en Béotie ; et cela pour les raisons suivantes : la longueur de la course [qu’ils avaient à faire] ; leur armure, qui descendait jusqu’aux pieds et les couvrait comme s’ils étaient au milieu d’un combat réel ; l’institution de ce concours fondée sur un fait d’armes brillant : la guerre médique ; la coutume où les Grecs étaient de célébrer ces jeux en vue des barbares ; enfin, la loi promulguée à l’égard de ceux qui voulaient prendre part au concours, tel qu’il est établi à Platée ; dans cette ville, en effet, celui qui avait déjà reçu la couronne une première fois devait, s’il voulait prendre part à un nouveau concours, donner des otages pour son corps, car il était condamné à mort s’il était vaincu (cf. § 24).

9. Le pugilat est une invention des Lacédémoniens, et de chez eux il passa même à la peuplade barbare des Bébryces. Pollux excellait dans ce genre de combat, c’est pour cette raison que les poètes l’ont célébré. Voici pour quelles raisons les anciens Lacédémoniens pratiquaient le pugilat : [à la guerre] ils n’avaient pas de casque ; ils ne considéraient pas le combat avec le casque en tête, comme