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quelques-uns de ses amis ; comme il avait mangé des mets auxquels il n’était pas accoutumé, il ne put dormir. Lorsqu’il vint le lendemain dans le gymnase, il avoua au gymnaste qu’il avait mal digéré et qu’il ne se trouvait pas en bon état. Le gymnaste s’emporta, l’écouta avec colère et se montra irrité contre lui, comme s’il faiblissait et enfreignait les tétrades ; il poussa les choses si loin que Gérène périt au milieu des exercices. C’était ignorance, aussi bien de la part du gymnaste qui ordonnait les exercices auxquels Gérène devait se livrer, que de celle de l’athlète qui dissimula le mal qu’il éprouvait. — Les tétrades étant ainsi réglées, des accidents graves peuvent donc en résulter par la faute [des gymnastes] inexpérimentés, et qui ne sont pas capables de reconnaître la valeur d’un athlète nu ; n’est-ce pas une chose grave, en effet, que le stade ait été privé d’un aussi bon athlète qu’était Gérène ? Ceux qui s’attachent aux tétrades, qu’en feront-ils s’ils veulent vaincre à Olympie ? dans ces concours on emploie la poussière de la façon que j’ai indiquée (cf. § 11 et § 53), et les exercices y sont commandés au moment même où l’on va s’y livrer. L’hellénodique règle les exercices, non en les indiquant d’avance ; mais il les improvise suivant les circonstances : sa verge est même suspendue sur le gymnaste, afin qu’il fasse ce qui est prescrit. L’hellénodique donne des ordres inflexibles, puisqu’il est prêt à chasser des Jeux olympiques ceux qui refusent de s’y soumettre. Voilà ce que j’avais à dire sur les tétrades ; si l’on s’en tient à ma manière de