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et de faire des éructations ; de cette manière, les gymnastes, comme des maîtres maladroits, enlèvent aux garçons le sautillement propre à leur âge, en les formant à la paresse, à la lenteur, à la torpeur, et à être moins audacieux que ne le comporte leur âge. Il convenait de pratiquer le mouvement comme on fait dans la palestre ; or, j’appelle mouvement celui des jambes tel qu’il est mis en usage par les malaxeurs, et celui des bras, comme est le mouvement des frictionneurs. Il faut aussi battre des mains quand les enfants s’exercent, puisque leurs exercices sont sautillants. Le Phénicien Elix, exercé comme je le prescris, non seulement pendant sa jeunesse, mais aussi lorsqu’il s’approchait de l’âge viril, fut plus admirable qu’on ne saurait le dire ; il le fut plus que tous ceux dont je sais qu’ils ont pratiqué cette manière douce de s’exercer.

47. De la tétrade. On ne doit pas admettre les tétrades des gymnastes ; c’est par elles que toutes les parties de la gymnastique ont été gâtées. On regarde la tétrade comme un cycle de quatre jours, dont chacun a son exercice particulier : le premier prépare l’athlète ; le second l’excite ; le troisième le relâche, et le quatrième le laisse dans un état moyen. L’exercice préparatoire consiste en un mouvement rapide et vigoureux pendant quelque temps, exercice qui excite l’athlète en le rendant attentif et appliqué à ses travaux futurs ; l’exercice excitant est un moyen réputé infaillible pour reconnaître la force cachée dans la complexion ;