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LETTRES


D’APOLLONIUS DE TYANE[1]





I. À Euphrate.


Je suis l’ami des philosophes : mais quant aux sophistes, aux grammairiens, et à tout le reste de cette misérable engeance, je ne me sens, et j’espère ne jamais me sentir pour eux aucune amitié. Cela ne s’adresse pas à vous, à moins que vous ne soyez de ces gens-là. Mais voici qui s’adresse à vous : modérez vos passions, efforcez-vous d’être philosophe, et de n’être pas envieux des philosophes véritables, car déjà vous approchez de la vieillesse et de la mort.


II. Au même.


La vertu vient de la nature, de l’éducation, de l’exercice : trois choses qui, en vue de la vertu, méritent toute espèce de considération. Il faut voir si vous avez une des trois. Ou bien vous devez abandonner vos nobles études, ou bien vous devez en faire part gratuitement à qui en voudra pro-

  1. J’ai traduit ces Lettres sur le texte que donne Oléarius dans son édition de Philostrate. L’authenticité de ces lettres est plus que douteuse. (Voir sur ce point une note à la fin des Éclaircissements historiques et critiques sur la Vie d’Apollonius de Tyane.)