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LIVRE VI.

VOYAGE EN ÉTHIOPIE. — LES GYMNOSOPHISTES. — RELATIONS AVEC TITUS.
SUITE DES VOYAGES D’APOLLONIUS.


I-II. L’Éthiopie. Le pays et ses usages. — III. Épisode de Timasion et de sa belle-mère, devinée par Apollonius. — IV. La statue de Memnon. — V. Un homicide involontaire purifié par Apollonius, qui devine la parenté de la victime. — VI. Pays des Gymnosophistes, leurs usages. — VII. Un émissaire d’Euphrate prévient les Gymnosophistes contre Apollonius. — VIII, IX. Au grand étonnement de Damis, les Gymnosophistes font attendre Apollonius. — X-XIII. Premier entretien entre Apollonius et Thespésion, chef des Gymnosophistes. — XIV. Il leur raconte son voyage dans l’Inde. — XVXVII. Épisode du jeune gymnosophiste Nil, qui se fait disciple d’Apollonius et lui conte son histoire. — XVIII-XXII. Suite des entretiens de Thespésion et d’Apollonius. — XXIII-XXVI. Voyage d’Apollonius aux Catadupes et aux sources du Nil. — XXVII. Apollonius calme un satyre. — XXVIII. Retour à Alexandrie. — XXIX-XXXIV. Lettre d’Apollonius à Titus, ses entretiens avec cet empereur à Argéopolis. — XXXV. Suite du voyage d’Apollonius. — XXXVI-XXXVIII. Incidents de son séjour en Cilicie : l’homme qui instruit des oiseaux ; l’or du Pactole ; tremblement de terre à Antioche. — XXXIX. Apollonius, par son art de deviner, enrichit un père de famille. — XL. Il ramène à la raison un jeune homme amoureux de la Vénus de Cnide. — XLI. Tremblements de terre arrêtés sur les rives de l’Hellespont. — XLII. Mot d’Apollonius au sujet d’un décret de Domitien. — XLIII. Il guérit de la morsure d’un chien enragé un enfant en qui était passée l’âme de Télèphe.


I. L’Ethiopie occupe la pointe occidentale de la terre exposée au soleil, comme l’Inde occupe la pointe orientale. Elle est limitrophe de l’Egypte du côté de Méroé, et, se prolongeant au delà de la partie inconnue de la Libye, elle a pour borne la mer que les poètes appellent Océan, nom qu’ils donnent à la mer qui entoure la terre entière. C’est l’Éthiopie qui donne à l’Égypte le Nil : ce fleuve vient des