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LIVRE V.

APOLLONIUS EN ESPAGNE. — RETOUR EN GRÈCE. — VOYAGE EN ÉGYPTE. — RELATIONS AVEC VESPASIEN.


I-VI. Les colonnes d’Hercule. — Détails sur l’Océan, Gades, les îles Fortunées et la Bétique. — VII. Entretien sur Néron. — VIII. Victoires de Néron dans des concours de tragédie. — IX. Un acteur tragique à Hispola. Ignorance des habitants de la Bétique sur cet art grec. — X. Conspiration de Vindex. Part qu’y prend Apollonius. — XI. Il passe en Afrique, puis en Sicile. Il prédit l’élévation et la chute de Vitellius, de Galba et d’Othon. — XII. Apologie d’Apollonius, qu’il ne faut pas confondre avec les magiciens. — XIII. Prodige qui donne à Apollonius l’occasion de renouveler sa prédiction. — XIV-XVII. De la fable chez les poëtes et chez Ésope, ou sujet des fables sur l’Etna et Typhée. — XVIII. Nouvelle prédiction d’Apollonius. — XIX. Retour en Grèce. À Athènes, il est initié aux mystères. — XX. Reproches à un marchand de statues de Dieux. — XXI-XXIII. Divers entretiens, à Rhodes, avec un joueur de flûte, avec un riche ignorant, etc. — XXIV. Prédiction d’Apollonius à son arrivée à Alexandrie, où il est accueilli comme un Dieu. — XXV. Entretien avec le grand prêtre sur la divination par le feu. — XXVI. Apollonius réprimande les Alexandrins. — XXVII-XXIX. Vespasien en Égypte. Il demande conseil à Apollonius. — XXX. Prédiction d’Apollonius à Vespasien. — XXXI-XXXVI. Vespasien prend conseil d’Apollonius, de Dion et d’Euphrate. Discours pour et contre la monarchie. — Apollonius engage Vespasien à accepter l’empire, et lui énumère ses devoirs. — XXXVII-XXXIX. Jalousie d’Euphrate contre Apollonius. Rupture entre eux. — LX. Jugement sur Dion. — XLI. Mésintelligence entre Apollonius et Vespasien au sujet de la Grèce. — XLII. Apollonius et le lion apprivoisé en qui était passée l’âme d’Amasis. — XLIII. Apollonius annonce à ses disciples son départ pour l’Éthiopie. Quelques-uns d’entre eux restent à Alexandrie.


I. Sur les colonnes qu’on dit avoir été posées de la main d’Hercule, et qui marquent la limite de la terre, on raconte bien des fables que je laisserai de côté, pourm’attacher aux relations sérieuses et dignes d’attention. Les deux promontoires qui terminent l’Europe et la Libye forment un détroit, large de soixante stades, par laquelle l’Océan entre dans le