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dérable qu’ils auraient été vus chez des êtres doués d’une plus grande finesse d’oreille ; mais cela ne suit nullement cette règle.

D’abord, les poissons qui entendent très-bien, (ce qui est un fait incontestable, puisque dans quelques viviers on se sert de cloches pour les rassembler aux heures des repas, et que c’est sur le silence le plus sévère que les pêcheurs font reposer toute leur confiance), les poissons qui entendent très-bien, sont privés de ces osselets, en tant que ce sont des pièces qui donnent, au fond des cellules acoustiques, de l’activité au sens de l’ouïe.

Et en second lieu, les oiseaux qui sont évidemment placés au premier rang pour la perfection de l’oreille, puisqu’il en est parmi eux qui répètent avec autant de goût que de précision les phrases musicales qu’ils entendent, ont tout l’appareil des quatre osselets, dans un état plus rudimentaire que les mammifères.

Ce n’est pas ce que j’ai compris d’abord ; ayant, dans mes premières recherches, été toujours bien servi, en préférant de comparer le poisson, animal ovipare, avec l’oiseau qui offrait le même mode de génération, je ne me voyais en défaut qu’à l’égard des osselets de l’oreille. Je me flattais qu’en y regardant de plus près, je verrais cette anomalie disparaître.