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n’y avait ni anatomie ni physiologie comparées. Les observateurs appartenaient tous à la classe des médecins et des chirurgiens qui ne pouvaient donner tout leur temps à des recherches scientifiques, et une seule espèce, l'homme y était sous leurs yeux pour leur dévoiler toutes les merveilles de l’organisation. On voyait le but et on assignait d’une manière assez satisfaisante les fonctions du plus grand nombre des organes. On crut que toutes sortes d’organes avaient mêmes privilèges et étaient susceptibles d’une utilité ou constatée ou à découvrir, et l’on célébra le principe dont on a depuis si ridiculement abusé, que la nature ne fait jamais rien en vain.

C’est dans ces circonstances qu’on découvrit les osselets de l’oreille. On cria au miracle en apercevant tant de pièces au fond du canal auditif y et l’on crut que par elles on allait aisément découvrir la théorie de l’acoustique. Une membrane du tympan qui en vibrant agite le marteau, l’étrier qui en reçoit une commotion, et, qui dans le fond, va (que sait-on ?) peut-être exciter la paresse de l’organe ; que de choses qui ont pu paraître plausibles et qui ont été admises sur parole.

Cependant, pour qu’on ait pu croire ces os éminemment utiles dans l’audition, il aurait fallu les trouver d’une dimension d’autant plus consi-