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vous avec la marche simple et uniforme de la nature, avec vos propres principes sur les fonctions et les connexions des pièces, cette métamorphose presque miraculeuse des os de l’oreille ? Ne voyez-vous pas que vous ne tendez à rien moins qu’à détruire la plus belle comme la plus certaine des lois de la physiologie, qui est qu’aucun organe ne perd ses fonctions pour en passer le service à d’autres ? et alors n’est-il pas plus prudent de se tenir sur la réserve à l’égard de votre détermination, puisque vous accorder l’identité de toutes ces pièces, serait implicitement reconnaître que des os utiles à l’oreille passent dans d’autres circonstances au service de l’organe de la respiration ? »

Mais, vous répondrai-je, auriez-vous établi cette suite de propositions sur des données également exactes ? Avez-vous des documens certains sur ces osselets, le marteau, l’enclume, le lenticulaire et l’étrier ? Qui vous a dit que ce sont là des os de l’oreille ? — Qui ? mais… ! l’école, les siècles… — Toute imposante que soit sans doute cette autorité, elle ne doit pas cependant m’arrêter, si j’ai l’intime conviction que c’est un préjugé. Permettez que je doute et que j’examine.

Quand dès l’origine, on fit attention aux osselets de l’oreille et qu’on leur donna des noms, il