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le milieu est rempli par une expansion osseuse excessivement mince dans les poissons : les mêmes connexions établissent également l’identité de l’étrier et de l’opercule. Nous avons dit plus haut comment l'étrier ne manque pas à ses connexions à l’égard du lenticulaire ; il n’y manque pas davantage par rapport à la caisse : ce qui l’oblige, dans les mammifères, à s’enfoncer pour aller chercher la caisse au fond du conduit auditif, et dans les poissons, à s’élever vers le rocher et le mastoïdien pour la rencontrer dans le voisinage de ceux-ci.

« Mais, dira-t-on, comment, pour comparer ces pièces osseuses, passez-vous de plein saut des poissons aux mammifères, c’est-à-dire, de la quatrième à la première classe ? Ne donneriez-vous pas mieux à votre détermination ce degré de certitude qu’exigent les sciences, si vous pouviez nous montrer quelque chose de semblable dans des animaux plus descendus dans l’échelle des êtres, dans les reptiles, par exemple ? Car enfin, des poissons on s’élève, par une progression évidente, jusqu’aux animaux plus parfaits, les mammifères. »

Ce sont là à peine des objections ; cet arrangement numérique des quatre classes est une invention de nos écoles, qui ne saurait lier celui qui