Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au même point en pénétrant jusques au fond de la chambre auditive, et que vous voyez cette chambre se terminer là, où au moyen de quelques pièces osseuses, elle fait partie de la boîte cérébrale : ainsi la même barrière vous empêche de passer plus loin, et l’obstacle qui vous arrête est également dans tous les animaux fourni par l’os mastoïdien et le rocher, les seuls os essentiels de l’oreille, bien que par leurs faces internes, ils soient encore, et à la fois, os du cerveau, pièces officieuses du cerveau.


Mais si nous sommes amenés à penser que le conduit auditif des mammifères, des oiseaux et des reptiles correspond à la cavité des branchies, ce qui revient presque à cette proposition, que la chambre de l'ouïe perd de sa profondeur en s’élargissant, ne s’ensuit-il pas qu’il y a rejet, au dehors, des objets qui y auraient été comme emmagasinés ?

Or, dans l’espèce qui nous occupe, le conduit auditif des mammifères présente quatre pièces osseuses, l’enclume, le marteau, le lenticulaire et l'étrier : mais pour parvenir à la détermination des os operculaires, n’était-ce pas de quatre pièces dont nous avions besoin, et serions-nous ainsi arrivés au but depuis si long-temps et si vivement désiré ?