Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nouilles, je me crois tout-à-fait dispensé d’en parler.

Je vais m’occuper de la question elle-même, et cependant avant de l’abonder entièrement, je veux prévoir une objection.

« Vous parlez, pourrait-on me dire, de ramener le poisson aux formes des autres animaux vertébrés ; mais auriez-vous songé a ces larges fentes que l’entrebâillement des ouïes développe à tout moment, à ces larges orifices qui conduisent sous la tête, et font arriver de plein saut au centre d’appareils du rang le plus élevé ? Ailleurs où ne se trouvent point de branchies, trouveriez-vous les mêmes ouvertures ? »

Ailleurs, je répondrai, partout ailleurs sont ces mêmes ouvertures : nous ne sommes pas davantage ici en défaut d’analogie. N'existe-t—il pas partout ailleurs des entrées qui mènent à la chambre de l'ouïe, et qui, au moyen des conduits d’Eustache, se prolongent dans la cavité buccale ? Elles diffèrent en grandeur sans doute, mais de ce qu’elles sont très-larges dans les poissons et étroites dans les autres animaux vertébrés, qu’en conclure ? une simple variation du plus au moins. Cette différence est même plus apparente que réelle, puisque vous arrivez