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une contrariété dont je me suis peut-être trop occupé. Dans l’intérêt des sciences, il nous convenait en effet de ne pas fournir de prétextes à la malignité : il est tant d’esprits superficiels réduits à affecter du mépris pour ce dont ils ne peuvent sonder la profondeur.

M. de Blainville, en choisissant ce moment pour imprimer l’ouvrage, que depuis cinq ans il conservait en porte-feuille, s’est par là indirectement prononcé contre mes nouvelles vues. Taire cette circonstance, serait offenser par un témoignage d’indifférence un collègue dont personne plus que moi n’honore le talent ; ce serait aussi manquer au public, à qui il importe en pareil cas de se tenir sur la réserve et à qui en dernière analyse il appartient de juger ce petit différend. Je vais réunir ici les pièces du procès, en commençant par donner un extrait de l’ouvrage de mon honorable collègue.

On y trouve que « l’opercule des poissons est formé par la moitié postérieure de la mâchoire inférieure du sous-type des animaux ovipares, ce que l’auteur croit pouvoir établir 1°. par voie d’exclusion ; 2°. directement, c’est-à-dire, par une comparaison directe des différentes pièces qui le forment ; 3°. par l’analogie