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Lorsque le 23 juin dernier je donnai lecture de ce mémoire à l’Académie des sciences, je me contentai d’y annoncer que les mâchoires inférieures des poissons ne sont pas plus que celles des oiseaux, susceptibles de démembrement et qu’elles sont également formées de doubles branches. Cette observation m’avait été fournie par une préparation de la mâchoire inférieure du lépisostée spatule, esox osseus, que M. Cuvier conserve dans son cabinet : on y trouve toutes les pièces de la branche postérieure, elles sont en même nombre, dans les mêmes relations et dans le même degré d’écartement que chez le crocodile. J’ajoutai que ce fut la communication de cette pièce, dont j’ai été redevable à l’amitié que me porte M. Cuvier, qui me ramena à mes anciennes recherches. Le résultat annoncé par M. de Blainville m’avait séduit ; j’y avais cru sur parole : et j’en étais demeuré persuadé, au point que dans le dernier concours à l’Académie pour une place de zoologiste, j’avais principalement insisté sur sa


    Les oiseaux sont exactement, par rapport à la composition de l’os maxillaire inférieur, dans le cas de la plupart des mammifères : leur mâchoire d’en bas est formée par l’assemblage de doubles branches, les antérieures et les postérieures. Les deux antérieures se soudent en avant l’une à l’autre, avant ou un peu après la naissance, etc. ANN., Tome 10, page 357.