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longues hésitations que je me suis fixé à de nouveaux aperçus et que je me suis permis cette dissidence d’opinion vis-à-vis le chef illustre de notre nouvelle école ; mes incertitudes au sujet des os operculaires furent même autant fondées sûr le haut respect que je porte à son talent que sur l’idée avantageuse que je m’étais faite de ses motifs pour conserver les anciennes dénominations de ces pièces.

En effet, M. Cuvier avait vu la tête des poissons formée des mêmes os que dans les premières séries et cela sans les os de l’opercule ; de plus, les os de l’opercule ont évidemment des fonctions relatives à la respiration et à un mode de respiration dont il n’y a et ne pouvait y avoir d’exemple que dans les poissons. Adaptés à des branchies et évidemment consacrés à une œuvre toute icthyologique, était-il impossible que pour un résultat nouveau, ils eussent été créés ad'hoc ? Cela ne devenait-il pas au contraire probable ? Et dans le doute, il était au moins prudent de laisser à ces os les noms qu’ils avaient portés jusqu’alors. De là dans le travail de M. Cuvier les noms d’opercule, d'inter-opercule, de sub-opercule et de pré-opercule, donnés aux quatre os operculaires alors connus. Nous verrons plus bas qu’il s’en devait trouver et qu’il en existe effectivement un cinquième.