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Ce ne fut qu’en France qu’il y eut révision de mon travail.

L’Académie des sciences n’a pas oublié tout le plaisir que lui fit il y a trois ans la communication des nouvelles vues de M. Cuvier[1] sur la composition de la tête osseuse dans les animaux

  1. Notre confrère, M. Geoffroy, disait M. Cuvier dans une lecture qu’il fit en 1812, à l’Académie des sciences, a présenté à la classe, il y a quelques années, un travail général sur la composition de la tête osseuse des animaux vertébrés, dont il n’a encore publié que quelques parties, et qui offre des recherches très—ingénieuses et des résultats très-heureux. Pour expliquer cette multiplicité d’ossemens que l’on trouve dans la tête des reptiles, dans celle des poissons et même dans celle des jeunes oiseaux, M. Geoffroy a imaginé de prendre pour objet de comparaison la tête des fœtus de Quadrupèdes, où l’on sait que bien des os qui doivent se réunir dans l’adulte, se montrent encore séparés, et il est parvenu ainsi à ramener à une loi commune, des conformations que la première apparence pouvait faire juger extrêmement diverses. Il a prouvé entr’autres choses, aussi singulières que vraies, que toutes les parties du temporal, le rocher excepté, se détachent successivement de la tête ; que le cadre du tympan en forme ce que l’on appelle l'os carré, ou le pédicule de la mâchoire inférieure dans les oiseaux, les reptiles et les poissons ; que le bec des oiseaux est presqu’entièrement formé par les intermaxillaires ; que les maxillaires y sont réduits à une petitesse qu’on n’aurait pas soupçonnée, etc.