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jours à faire reparaître les mêmes élémens, en même nombre, dans les mêmes circonstances et avec les mêmes connexions. S’il arrive qu’un organe prenne un accroissement extraordinaire, l’influence en devient sensible sur les parties voisines, qui dès-lors ne parviennent plus à leur développement habituel ; mais toutes n’en sont pas moins conservées quoique dans un degré de petitesse, qui les laisse souvent sans utilité : elles deviennent comme autant de rudimens qui témoignent en quelque sorte de la permanence du plan général.

« Vivement frappé de ces aperçus, continuai-je, je me suis livré à l’espoir de découvrir, dans le crâne des poissons, les mêmes parties que dans celui des autres animaux vertébrés ; et je l’entrepris avec d’autant plus de confiance que les recherches qu’un pareil travail exigeait, m’étaient devenues plus faciles, depuis que j’avais trouvé les os du bras et ceux de la poitrine.

« Etant ainsi parvenu à l’avance à séparer toutes les pièces du crâne des poissons, il me restait à faire la même opération à l’égard de celles qui soutiennent la langue et qui composent les arcs branchiaux ; et alors, soustraction faite de ces os, je devais m’attendre à n’avoir plus sous les yeux que des pièces qui appartinssent essen-