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ches, et on ne l’est jamais mieux que lorsqu’on se laisse prévenir par un pressentiment qui vous entraîne. Or Je voyais, dans tous les animaux ovipares, à commencer par les oiseaux, les plus considérables d’entre eux, le cerveau se désassembler, diminuer quant à son volume, et se trouver réduit dans les poissons à quelques mammelons écartés : je crus qu’il en était de même, ou pensai du moins qu’il en serait de même des parties osseuses qui coiffent le cerveau, et que j’en viendrais dans cette direction, à retrouver là les élémens des opercules : des pièces, inutiles dans le cas d’une boite cérébrale aussi petite, pouvaient bien, plutôt que d’être entièrement détruites, n’être que rejetées sur les côtés du crâne et y acquérir des fonctions relatives au mécanisme de la respiration.

Telles sont les vues théoriques dont je me servis comme d’une sorte de principe à priori pour chercher et découvrit : j’en étais pénétré dès 1807 ; le lecteur s’en convaincra par le passage suivant, que je plaçai en tête de mon ouvrage sur le crâne des oiseaux.

« La nature emploie constamment les mêmes matériaux et n’est ingénieuse qu’à en varier les formes. Comme si en effet elle était soumise à de premières données, on la voit tendre tou-