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considération des os de la poitrine, j’ai évidemment embrassé et toutefois à dessein, le sujet le moins propre à me conduire vers le but de ces recherches ;

En effet, les organes de la respiration deviennent un tout harmonieux en vertu de deux causes, ou du moins sont modifiés par deux influences qu’on pourrait croire opposées dans leur action ; car d’abord ils dépendent, comme tous les autres organes, de l’influence, fruit du concours de toutes les parties organiques ; et de plus, sous peine d’être stériles, atrophiés, nuls enfin, c’est-à-dire, de renoncer à ce qui en forme l’essence, il faut qu’ils soient combinés et mis en harmonie avec les enveloppes gazeuzes ou liquides du globe.

Or chacun sait que l’élément respirable est disséminé dans deux milieux très-différens, l’air et l’eau : ce qu’il était assez naturel de préjuger dans ce cas, c’est que cette action extérieure forme une ordonnée qui a pu placer l’appareil respiratoire hors de la condition des autres organes. Des deux modes impérieusement exigés pour la respiration, on a dû et pu conclure à deux systèmes organiques différens et se laisser guider par l’apparence pour arriver aux idées particulières embrassées par les dénominations de poumons et de branchies