Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans les oiseaux, le tronc est tout reporté à l’extrémité postérieure : aussi les vertèbres du cou sont-elles chez eux en plus grand nombre, variant de 9 à 23, quand ce nombre, sauf une ou deux exceptions, est restreint à 7 dans les mammifères. De ces observations je crois devoir conclure que le tronc n’est pas immuablement attaché aux mêmes points de la colonne épinière. Ce déplacement n’avait pas frappé, parce que, d’abord, des oiseaux aux mammifères il est peu considérable, et qu’ensuite, on n’avait pas encore éprouvé le besoin d’en tenir compte.

À l’égard des poissons, j’hésite si je me servirai du même nom ; mais que l’on puisse, ou non, appeler tronc les cavités où sont situés les viscères de la poitrine et de l’abdomen, le point essentiel est que ces viscères existent, et que nous puissions savoir ce qui en est. Je ne puis sur cela que rappeler ce que chacun sait ; la poitrine et le cœur sont sous la tête, et les organes de la digestion et de la génération venant après, sont sous les premières pièces de la colonne vertébrale ; mais si, dans un Mémoire spécial (Annales du M., H. N., tome 10, page 87), j’ai déjà démontré que les organes de la respiration n’existent pas sous la tête sans y être accompagnés et servis par leurs os propres, il faut donc admettre que les mêmes, parties qui dans les premières classes compo-