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qui sont dans ce cas. Tels sont les grands os de la membrane des ouïes, les rayons branchiostèges, les pièces de l’opercule, les arcs branchiaux, les os en ceinture ; et toute cette quantité de pièces qui servent de support aux rayons des nageoires, pectorales, ventrales, anales et dorsales.

Quand dans mes précédentes recherches, j’essayai déjà de ramener quelques-unes de ces pièces à leurs analogues, j’étais à chaque pas arrêté par une sorte de merveilleux, sur lequel je n’osais cependant beaucoup insister. Quelle scène, en effet, que celle où je voyais réunis, entassés et comme amoncelés les uns sur les autres (sans confusion toutefois), tous les os qui servent d’étui ou de base aux organes de la sensibilité, de la circulation, de la respiration, de la déglutition, des sens et du mouvement !

Cependant si le groupement de tant et de si importans organes et leur entassement sous le crâne me parurent à cette époque un sujet si profond de méditation, c’est (je le reconnais aujourd’hui) qu’alors j’observais le poisson, l’esprit préoccupé des études de l’anatomie humaine : accoutumé ailleurs à une sorte d’état naturel, je trouvais bien le même fonds dans les poissons, mais si étrangement défiguré, que j’étais parfois disposé à ne voir en une si grande complication que bizarrerie et confusion ; je passais ainsi de la