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Les naturalistes qui ont fait de l’unité de plan pour tous les vertébrés une sorte de loi zoologique ne me paraissent pas avoir assez réfléchi sur le parti qu’on pourrait tirer contre leur système de l’état actuel de nos connaissances sur l’organisation des poissons. En effet l’emploi de plusieurs noms nouveaux appliqués à quelques pièces du squelette de ces animaux, n’équivaut-il pas à la déclaration qu’on a sous les yeux des objets nouveaux eux-mêmes ? Non-seulement alors les poissons ne seraient pas simplement des vertébrés chez qui de certaines modifications survenues aux grands organes, auraient seulement fait naître les changemens de rapports et de connexions qui dans les mammifères, les oiseaux et les reptiles, constituent l’essence de ces trois sous-types ; mais ils apparaîtraient à l’observateur comme des êtres affranchis dans certains cas, des lois qui dans ces derniers règlent les conditions de leur existence comme grand groupe ou classe, si en effet pour être produits les poissons appelaient nécessairement l’intervention d’organes nouveaux, et ne sauraient être complétés dans leur formation qu’au moyen de matériaux imaginés pour eux seuls, d’os, enfin, créés uniquement à leur profit.

Et nous devons le faire remarquer : ce n’est pas une seule pièce qui est méconnue, mais plusieurs