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pas encore aperçus, ces maîtres de l’art ne manqueront pas de m’opposer que je suis, un des premiers, entré dans ces mêmes vues, et qu’il m’appartient peut-être moins qu’à tout autre de réexaminer une proposition ainsi devenue une vérité pratique, une vérité de sentiment. D’autres, au contraire, s’effaroucheront des transformations qu’il faudra admettre, et préféreront se retrancher dans les règles conservatrices des bonnes doctrines : ceux-ci n’ont d’assentiment à donner qu’à des résultats éprouvés par le creuset du tems, dans la persuasion où ils sont qu’on ne saurait être trop en garde contre la tendance du siècle à tout généraliser, et que, dans la crainte de voir édifier sur des opinions purement hypothétiques, il convient d’exiger que les preuves se multiplient et soient même en quantité surabondante, dès qu’en histoire naturelle ce ne sont pas les théories qui font arriver, mais des observations exactes et des faits incontestables.

Cependant, entre ces deux extrêmes : se déterminer seulement d’après l’analogie, ou se rendre trop difficile sur les faits, il me semble qu’il est un milieu à tenir : c’est la ligne dont je chercherai à ne point m’écarter dans tout ce qui va suivre.