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saut, à la course, etc. ; être ici un outil à fouiller, là des crochets pour grimper, ailleurs des armes offensives ou défensives ; ou même devenir, comme dans notre espèce, le principal organe du toucher, et, par suite, un des moyens les plus efficaces de nos facultés intellectuelles.

Mais comment ce retour à des idées plus saines s’est-il opéré ? il se fit avec la plus grande lenteur, et le plus souvent à l’insçu de ceux-mêmes qui le déterminèrent. Grouper les êtres et les comprendre dans un système, pour y recourir comme à un répertoire, fut long-temps le principal objet des travaux en histoire naturelle.

Cependant on en vint à désirer de connaître quelque chose de plus que la bordure du tableau : on donna plus d’attention aux animaux eux-mêmes ; on les compara entr eux et avec l’homme. Ces efforts et des aperçus nouveaux donnèrent insensiblement une autre direction aux esprits ; de proche en proche le champ de l’histoire naturelle fut fécondé par les études philo-