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observer, s’unissent et se confondent ensemble de si bonne heure, que ce n’est point là du moins une considération à rencontrer chez les animaux. Non, sans doute, vous ne l’y rencontrerez pas, non plus que vous ne trouverez chez eux des lobes cérébraux aussi proéminens en arrière. Et pourquoi ? N’est-ce pas que ces quatre os de la boîte cérébrale sont nécessairement chez l’homme dans une relation obligée de grandeur et de précocité avec leurs propres portions de l’encéphale, que celles-ci sont des organes dominateurs et leurs couvercles des parties subordonnées ? Dans le vrai, les masses cérébrales, se renflant extraordinairement, font que leurs enveloppes s’élargissent dans une même proportion, aux dépens de leur masse, pour en embrasser la convexité. C’est ainsi que les interpariétaux de l’homme sont formés plus tôt, et que plus frêles ils prennent plus tôt appui sur des os voisins, de la même manière qu’il arrive aussi aux deux frontaux chez l’homme de montrer plus de précocité dans leur développement, et en se soudant l’un à l’autre, de former un coronal unique aussi beaucoup plus tôt que dans les animaux. C’est le propre de tous les organes portés au maximum de commencer à paraître avant leurs analogues, étant dans une autre condition. Une seule cause engendre tous ces effets, c’est le plus grand calibre de la principale artère nourricière de ces organes ;