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sur tous les points, en travers, en long ou obliquement. C’est ce que l’histoire des monstruosités et en particulier la cicatrice oblique du podencéphale nous avaient déjà révélé, et ce que j’ai voulu de plus faire comprendre sans sortir de la considération des formations normales.

Sur la respiration du fœtus.

Je viens de parler des contractions alternatives et du cœur du fœtus et de la matrice où il commence à être : c’est avoir montré celle-ci faisant durant l’âge fœtal, au profit de l’embryon, les fonctions du ventricule droit, que chacun sait sans usage durant cette époque. Mais si je n’avais point, dans ce cas, employé un langage de comparaisons et d’images ; si la matrice de la mère et le ventricule gauche du fœtus étaient deux agens se correspondant nécessairement et s’entendant pour ouvrager celui-ci ; si la matrice tenait, à tous égards, lieu du ventricule droit réservé pour agir plus tard ; si elle était la force de compression nécessaire à tout phénomène de respiration ; si elle poussait les eaux de l’amnios sur tous les points tégumentaires du fœtus, comme l’opercule et les autres organes employés dans la déglutition poussent le liquide ambiant sur les branchies du poisson ; si enfin le fœtus, par tous ses pores comme par autant de trachées,